Les nouveaux Sauvages

Voilà un film de Damián Szifron, en compétition au dernier festival de Cannes, rafraîchissant, plein d’humour, mais aussi de dérision, tant les personnages sont ceux qui « pètent les plombs » dans la société d’aujourd’hui.

Le film est compartimenté en six parties, six fictions sans lien entre elles, et pourtant reflétant des « faits divers » qu’on peut lire ça et là, dans les médias.
Dire quelle est la meilleure est bien difficile. Chacune a ses qualités, d’excellents acteurs, c’est filmé au plus près, souvent caméra à l’épaule.

Il y a d’abord, en une sorte de prologue avant le générique, l’avion dans lequel tous les passagers ont été convoqués par un certain Pasternak, pilote dudit avion, et qui veut se venger de tous ceux qui l’ont rabaissé, un jour, dans la vie.
Sans tous les énumérer, le sketch opposant deux automobilistes irascibles atteint des sommets de violence routière et semble un des meilleurs, avec quelques traits d’humour, tel celui du GPS ou la conclusion d’un policier : « drame passionnel ! ».
Dans le genre noir, on retiendra le royaume où tout s’achète, l’avocat, le procureur, et même le jardinier, ce dernier pensant s’enrichir tout en étant doublement le dindon de la farce.
Enfin, le mariage qui clôt le film est une véritable étude de mœurs, l’actrice jouant le rôle de la mariée étant absolument formidable.

Du vrai cinéma, nous venant d’Argentine, avec des paysages splendides. Chapeau !