Black Coal, film du chinois Yi’nan Diao, a obtenu l’Ours d’Or au Festival de Berlin en 2014. C’est un polar comme on en voit quantités au cinéma. Mais ce n’est pas que cela !
Je ne m’attarderai pas sur l’intrigue. Il s’agit d’élucider plusieurs meurtres liés à une femme, magnifique Lun-mei Gwei, au regard d’ange, mais peut-être noir, qui sait !
Quant à Fan Liao, qui a reçu à l’occasion, l’ours d’argent de la meilleure interprétation masculine à Berlin, je reste un peu sur ma réserve. Il est bon, soit, mais j’attendais un peu plus.
Le film se scinde en deux parties : d’abord, un meurtre, croit-on élucidé, puis cinq années plus tard, rebelote, l’ex-flic étant devenu alcoolique, se chargeant de confondre les assassins.
Le film fourmille de séquences fameuses (dans le désordre) :
• La poupée qui s’anime subitement dans le salon de coiffure dès les premiers tirs
• La fête des flics après la dernière arrestation afin de remercier le héros ;
• Le feu d’artifice en plein jour qui clôt le film ;
• La fuite en patins à glace ;
• La femme flic livrée contre son gré pour un baiser (on rit très jaune) ;
• Les deux héros dans la grande roue (là encore, ça se termine vraiment mal) ;
• La femme dans la baignoire au « feu d’artifice en plein jour » ;
• L’introduction de la seconde période, l’ex-flic, ivre, sur le trottoir, dans la neige, et le vol de sa moto ;
• Et tous les regards lancés par Lun-mei, d’une glaceur extrême.
J’en oublie certes. Mais ce film vaut absolument par toutes ces trouvailles cinématographiques géniales. En ceci, c’est un chef d’oeuvre.
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