Philomena, de Stephen Frears, évoque un crime connu : dans les années 50, mais sans doute avant et au-delà, celui de ces centaines de jeunes filles irlandaises, enceintes sans être mariées, et envoyées comme esclaves dans des orphelinats tenues par des religieuses catholiques, leur enfant vendu à de richissimes américains.
Donc, une femme, plus très jeune, « recrute » un journaliste britannique pour rechercher son fils qui a la cinquantaine. Ils partent tous deux aux Etats-Unis. Ils ne tarderont pas à retrouver la piste de cet enfant perdu (on se croirait dans NCIS tant c’est facile avec l’informatique et internet).
Le film vaut pour deux raisons : d’une part, la dénonciation de cette abomination ; d’autre part, l’opposition entre cette vieille femme, toujours catholique bien pensante en dépit de ce qu’elle a vécu et d’un petit milieu social, et ce journaliste, formé à Oxford et athée. Cependant, ne dégageant aucune émotion (pourtant le sujet s’y prêtait), bien que les deux acteurs soient remarquables, si on ne s’ennuie pas ferme, on se dit qu’avec un excellent sujet et de bons acteurs, on ne fait pas forcément un bon film. C’est trop lisse, trop série télé, ce n’est pas du cinéma d’auteur !
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