The Homesman, de Tommy Lee Jones, conte la vie de femmes exilées dans les « territoires » des Etats-Unis d’Amérique, lors de la « conquête » de l’ouest. Ces femmes, en famille avec mari et enfants, dans des conditions de vie terribles, sont parfois devenues « folles », coupées de leur enfance. C’est leur histoire, sans doute occultée par la version officielle, sur laquelle se penche le réalisateur.
Donc, dans un village, après que les hommes se sont défilés pour convoyer ces trois femmes vers « la civilisation », c’est une femme (Hilary Swank, remarquable d’ailleurs dans ce film), la trentaine, agricultrice, célibataire, à la recherche d’un homme avec lequel se marier, qui se dévoue. En chemin, elle sauve la vie d’un pauvre bougre qu’on a pendu (Tommy Lee Jones), et tous deux font route vers l’Iowa, les trois « folles » dans un fourgon cellulaire, celles-ci parfois attachées aux parois de leur prison..
Que retenir de ce film présenté en compétition officielle à Cannes ? De beaux paysages de plaine, une histoire qui tient en haleine le spectateur, de bons acteurs, et c’est à peu près tout.
Certes, c’est plus de la pitié qu’autre chose que l’on ressent devant la folie des trois femmes, notamment lors des flashbacks montrant leurs crises de folie passées.
Mais d’un point de vue cinématographique, rien ou presque : c’est bien filmé, encore que le début du film qui nous présente Hilary Swank labourant (d’abord un plan large, puis un gros plan sur la charrue, enfin un plan aérien) tient plutôt du n’importe quoi. Je retiendrai une séquence émouvante : Tommy Lee Jones entouré des trois femmes dans la rivière, tentant de regagner la rive : là, c’est fort, mais c’est trop rare !
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