Tania, d’origine sud-africaine, est une jeune femme, la quarantaine, qui vit seule au milieu de nulle part, pendant que son pays d’adoption le Japon, se meurt, irradié par ses centrales nucléaires en flammes. Pas tout à fait seule puisqu’un androïde féminin lui tient compagnie, fait les courses en fauteuil roulant, ses jambes ne fonctionnant plus, et peut, à la commande, vous réciter « Le bateau ivre » de Rimbaud, et en français s’il vous plaît !
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
Fukada dresse le portrait de quelques amis(es) de Tania, telle cette jeune femme qui, heureuse d’avoir revu son fils une dernière fois, se jette dans les flammes de l’enfer. D’autres font la fête, l’un perd la raison, et tous espèrent une évacuation prochaine afin de fuir les rayons mortels.
Les teintes brunes, grises, ocres, font merveille dans les champs alentours. Tania et sa compagne discutent sur le thème du bonheur. Les dernières images montrent le corps de Tania, très lentement se transformer en squelette sous l’œil impassible de l’androïde, laquelle parcourant les chemins, tombe nez à nez avec les bambous en fleurs. Kôji Fukada nous délivre une lueur d’espoir au final.
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